Notre histoire

C’est en 1957 que deux personnes aux convictions humanistes et religieuses fortes, Peters Tozlian et Jacques Terzian, font le pari d’offrir un véritable lieu de vie aux personnes âgées. Le château de Montéléger est à ce moment-là en vente. Ils le rachètent et les travaux de restructuration commencent. La résidence Le Château, gérée par l’association Tozlian, sera inaugurée en 1960 et deviendra l’une des premières maisons de retraite privées associatives de la région valentinoise.

Au début des années 1990, le nombre de personnes âgées dépendantes est de plus en plus important. La résidence Le Château n’est plus en mesure d’assurer leur prise en charge. La création d’une seconde structure, répondant aux normes d’accessibilité, de sécurité et d’hygiène, devient indispensable. La résidence Le Parc du Château, gérée par l’association Terzian, voit alors le jour en 1994. Un bâtiment, liant les deux maisons de retraite et comprenant des studios en rez-de-jardin ainsi qu’une salle d’animation et un restaurant privatif au premier étage, est également construit.

Dans les années 2000, la résidence Le Château connaît une importante rénovation pour satisfaire aux normes en vigueur. Des travaux d’agrandissement du bâtiment de liaison sont également entrepris. Deux étages sont créés, avec au deuxième étage des chambres, et au troisième des bureaux et une salle de formation.

Une dizaine d’années plus tard, portés par leur devise « Il ne suffit pas de donner des années à la vie, encore faut-il donner de la vie aux années », les dirigeants décident de faire de l’ancienne orangerie du château un lieu d’évènements publics (concert, festival, exposition), mais aussi privés (mariage, séminaire), avec comme finalité d’ouvrir les résidences vers l’extérieur, d’y amener de la vie, de la fête et de la joie, et permettre l’accès à la culture à tous.

En 2021, afin de simplifier l’organisation et de revenir à une maison unique, les résidences Le Château et Le Parc du Château ne font plus qu’une et forment la Résidence de Retraite Médicalisée Le Château.

Le Château

L’architecture du Château remonte à 1545 et tient davantage d’une « gentilhommière d’inspiration féodale » que d’une forteresse destinée à se protéger des assaillants. Le corps de logis s’ordonne selon un plan en L et offre une façade reprenant, à titre décoratif, le vocabulaire architectural des châteaux médiévaux.

Ainsi, les tourelles d’angles, les faux mâchicoulis, sont autant d’éléments de défense d’apparat qui « flattaient les instincts d’une noblesse inoccupée et oisive » dont les deux immenses terrasses étagées, orientées plein sud, traduisent une certaine qualité de vie. La construction de l’Orangerie n’est intervenue qu’au XVIIIème siècle.

La disposition intérieure, de ce qui fût le logis seigneurial, est composé de nombreuses pièces conçues pour l’agrément, la commodité, le plaisir de vivre et l’esthétique. Il reste encore aujourd’hui de beaux espaces à l’image d’une cour intérieure, d’un salon et de certaines chambres avec leur plafond à la française peint et leur décor en stuc.

Ce château a été la propriété de différentes familles. Il fut successivement la propriété : des Mayaud, de Jacques de Tournon (évêque de Valence), des Ventadour, des Bernon, des Pavin de Lafarge, des du Port-Roux, de leur neveu de Framont. Certaines de ces familles ont plus particulièrement marqué l’histoire de Montéléger.

Parmi celles-ci, figurent les Mayaud, proches de Louis XI et qui serait à l’origine de l’édification du Château au XVIème siècle. Bien plus tard, ce fut la famille Bernon qui entre le XVIIIe et le XIXe siècle s’illustrera à travers la personnalité de Gabriel Achille Bernon dit Comte de Montéléger, mort à Bastia en 1825 alors qu’il était gouverneur de Corse. Son nom est inscrit au côté de l’Arc de Triomphe de l’Etoile.

Des occupants célèbres ont séjourné au château de Montéléger ; Henri III occupa « la chambre des rois » au retour du siège de Livron tenu par les protestants. Puis un peu plus tard, ce fut un jeune lieutenant de la garnison de Valence qui vint au château pour courtiser ses conquêtes, celui-ci même qui devint quelques années plus tard l’Empereur Napoléon.